Le modèle agricole actuel a été pensé pour répondre aux besoins alimentaires d’une démographie grandissante après la Seconde Guerre Mondiale mais se heurte aujourd’hui à ses propres limites et surtout à celles de la planète. En effet, les chiffres sont critiques et encouragent à réfléchir à un modèle alternatif. Le secteur agricole est responsable de 23% des émissions anthropiques (liées à l’activité humaine) de gaz à effet de serre (GES) selon Polytechnique insights, 35% des sols sont dégradés dans le monde notamment à cause des pratiques agricoles intensives selon la FAO et enfin, 30% de la population mondiale se trouve en situation d'insécurité alimentaire d'après l'ONU.
Quels sont les leviers de transformation de ce modèle à bout de souffle ?
L’économie circulaire, ou économie de la ressource, est un des leviers d’action qui nous avons étudié tout au long de ce rapport.
L’économie circulaire peut être définie comme un modèle économique vertueux inspiré de la nature qui vise à préserver les ressources naturelles et à éliminer la notion de déchet. En plaçant la sobriété au cœur de son fonctionnement, l’économie circulaire permet l’émergence de modèles d’affaires responsables, la création de nouveaux emplois durables et le développement de la résilience des organisations.
C'est dans la continuité de notre engagement à soutenir la transition des acteurs privés et publics vers une économie circulaire que nous avons souhaité analyser comment celle-ci peut contribuer à bien des égards à des formes d'agriculture plus résilientes et respectueuses du vivant. Ce rapport a ainsi pour objectif de donner à voir comment, en permettant de mieux produire, mieux consommer et gérer les nouvelles vies, l'économie circulaire participe à sortir d'une logique prédatrice et linéaire (extraire - consommer - jeter) pour aller vers une logique plus régénératrice.